Nieul (87) Parc de l'Hôtel Restaurant de la Chapelle Saint Martin. Parc arboré de 35 hectares jonché de conifères centenaires. Le restaurant est situé en amont d’une vaste clairière pentue qui abouche sur plusieurs bassins en contrebas. Mr Dudognon, père de l’actuel propriétaire, a réaménagé le parc au début des années 70 de manière à créer un remarquable panorama végétal, tout en conservant les grands arbres qui s’y trouvaient. Le sujet n°1 est situé au nord des bâtiments du parc et au sud-ouest d’un autre séquoia géant (n°2). Son houppier déstructuré montre les traces de nombreux stigmates encaissés durant son existence. La cime d’origine semble avoir disparu il y a longtemps, mais des branches hautes ont rejailli verticalement à l’assaut des cieux comme pour combler le vide laissé par la disparition de la cime d’origine. Le reste du houppier est irrégulier et aéré à la suite de chutes de nombreuses branches, probablement à cause d’aléas climatiques violents. On remarque que la taille moyenne des charpentières est impressionnante. L’une d’entre elles, énorme, gisait sur le sol durant la visite. Les branches restantes semblent néanmoins saines et devraient permettre à ce séquoia d’assurer le processus de photosynthèse nécessaire. Le tronc volumineux porte des blessures dues à la chute de branches. Il présente également un fort empâtement ainsi que des cannelures au niveau du collet. On notera enfin la présence d’un peu de bois mort, sans plus. La circonférence du tronc a été mesurée en amont de l’arbre et elle se révèle exceptionnelle, 10m50 à 1m50 du sol (novembre 2023). Le n°2 pousse au nord des bâtiments du parc, et au nord-est du séquoia géant (n°1). Le houppier est déstructuré mais relativement préservé. L’apex arrondi semble avoir été touché par un évènement climatique, mais dans une moindre mesure que son congénère. Les branches présentent des sections importantes et certaines prennent appui sur le sol, ce qui doit participer à préserver le système racinaire lors de sécheresses prolongées. On notera tout de même la présence d’une branche dépérissante à mi-hauteur de l’arbre et en direction du nord. Le tronc, légèrement cannelé et enlierré, présente un important dévers entre l’amont (où le sol est surélevé) et l’aval (où le système racinaire est partiellement visible). La circonférence a été relevée en amont du tronc, à 1m50 de la limite sol-tronc qui fut difficile à distinguer, en raison de la présence importante d’humus. Ce séquoia, présente un tronc d’une circonférence exceptionnelle de 10m67 (novembre 2023). Ce séquoia à feuilles d’if a été planté au nord-est des bâtiments, à la lisière d’un bois clairsemé d’essences diverses. Il s’agit sans doute du plus haut arbre du parc (41m) mais il demeure loin des records détenus par ses congénères départementaux qui dépassent les 60 mètres de haut.
Le développement du tronc est plus intéressant. On y découvre plusieurs tiges de différents diamètres. L’une d’elles, pratiquement inclinée à 45°, se redresse rapidement en direction des cieux. La circonférence de 6m42 a été relevée à 1m50 du sol (novembre 2023) sur les deux axes principaux mesurables d’un seul tenant à cette hauteur. Parmi cet ensemble de troncs, un jeune chêne émerge à l’ouest et semble avoir trouvé sa place aux côtés de son immense voisin. Enfin, il faut noter qu’une cime a récemment disparu (voir cercle orange sur photo aérienne ci-dessus), probablement à cause d’un aléa climatique, ce qui explique pourquoi le houppier est déstructuré. Merci aux propriétaires des lieux pour leur accueil chaleureux. Merci à Aurélien Goëffic et à Victor Peruchon pour les photos et les informations. |