Queaux (86) Les Cordeliers, dans un parc privé, se devinent depuis le pont qui traverse la Vienne. Parc du XIXème qui présente quelques essences exotiques comme un joli cèdre, des cyprès chauves de belle hauteur, des thuyas géants et deux beaux séquoias sempervirens. Le plus gros est situé près de la pièce d'eau et présente un très bon état de santé. Sa circonférence n'a pas pu être relevée à cause de ses branches basses qui créent une masse impénétrable. A vue d'oeil, elle avoisine les 5 mètres. Malgré qu'il soit étêté, sa hauteur culmine à 35m et rivalise avec deux thuyas géants dont le plus gros affiche une circonférence de 3m71 à 1m30 du sol. Le second sempervirens est plus en amont en lisière de bois et affiche lui aussi un bon état de santé avec une circonférence de 4m23 à 1m50 du sol (Février 2019). A noter qu'il existait un séquoia géant de 45 mètres de hauteur que la foudre fit littéralement exploser lors d'un orage en 1989. Les photos prises ce jour là parlent d'elles même et heureusement, il n'y eut ni mort ni blessé. Le propriétaire de l'époque, père de l'actuel, raconte dans un récit les détails du drame: "La question de savoir si l'an 1989 apporterait quelqu'évenement digne de figurer dans le mémorial des Cordeliers a été réglée dès le lundi 10 Juillet, vers 10 heures du matin, tout à coup ... de tonnerre !
[...] Nous nous tenions devant la porte d'entrée, guettant la fin de l'ondée. Une détonation très violente, une lumière intense. Pas le temps d'avoir peur. Stupeur de constater, après avoir ouvert la porte, que le séquoia avait presque entièrement disparu. [...] La toiture de la partie basse de la maison [...] a été eventrée ; un fragment de bille de plusieurs mètres planté dans la chambrette. [...] Les pelouses, jusqu'à la terrasse, jusqu'au buis, jonchée de débris de bois, comme après un bombardement, un désordre épouvantable ... La piscine n'a subi aucun mal, mais un fragment de bois de plus d'un mètre de long a atterri près du local technique, après un vol de 60m...des fragments plus petits projetés plus loin encore [...].
Monique a été alerter René H., fermier (pour quelques semaines encore) de la Maison Rouge. Il est venu avec tracteur et remorque commencer à dégager l'amas de branchages et de bois déchiqueté. Des voisins ont participé au travail. Les pompiers sont venus dans l'après midi, ont détruit un nid de frelons resté dans Ia souche ; ils ont treullié un fragment adossé au bâtiment et écrasant la toiture. Pendant ce temps, Ie couvreur remplaçait les tuiles cassés ou disparues, installait des baches. Visite de l'assureur, de l'électricien et de curieux [...].
Et voici qu'au Iendemain soir, les Cordeliers sinistrés vont s'endormir sans que la moindre goutte d'eau veuille bien sourdre des robinets. Nous ne sommes sans doute pas encore au bout de nos peines. "
Mr Moulonguet - 11 Juillet 1989
A noter que, bien heureusement, ce genre de catastrophe demeure très rare. C'est le seul cas recensé dans le département d'une telle ampleur. Merci au propriétaire des lieux pour ses précieuses informations et son accueil chaleureux. Merci à Aurélien Goëffic pour les photos et les informations. |